LA DEPENDANCE AFFECTIVE OU/ET SEXUELLE
©Olivier Kramarz, Life Coach Addictologue
Attention : Cet outil requiert des conditions favorables d’environnement et de tranquillité émotionnelle pour son utilisation. Comme toujours, notez la date, l’heure, le lieu, la posture, l’état émotionnel et physique dans lesquels vous effectuez cette utilisation. Évitez soigneusement le travers consistant à utiliser cet outil en fonction de votre idéal et non en fonction de ce qu’est réellement votre action, besoin, réflexion ou senti profond, spontanément, à l’instant présent. Rappelez-vous que la chose la plus importante est d’être honnête avec vous-même. Ne vous comparez pas aux autres. La liberté dans la vie est de décider de vos propres normes. Enfin, dites-vous qu’il n’y a pas de bon coaché ou de mauvais coaché, l’important et l’utile, ce sont les questions que vous vous posez et les actions que vous enclenchez pour utiliser cet outil.
Important : Cet outil a uniquement pour but de fournir une information supplémentaire qui peut être utilisée en complément d’un entretien. Il ne s’agit pas d’un service psychologique, mais d’information et d’éducation sur les phénomènes psychologiques. Aucune décision clinique ne peut être prise sur la base de cet outil ou sur aucun autre instrument unique.
Comme dans la plupart des addictions comportementales, il n’y a pas UNE définition précise de la dépendance affective ou sexuelle.
J’ai souvent tendance à penser qu’il existe une forme de dépendance par personne. Et par suite, une forme de retour à la liberté de s’abstenir pour chaque personnalité de manière unique. En revanche, les personnes dépendantes sont concernées par des critères diagnostiques communs.
Pour comprendre, il est important de regarder du côté de la « personnalité dépendante ». On décrit cette addiction comme « un besoin général et excessif d’être pris en charge qui conduit à un comportement soumis et « collant » et à une « peur de la séparation » qui apparaît au début de l’âge adulte et est présente dans des contextes divers.
Si vous possédez au moins 5 des critères diagnostiques qui suivent, vous pouvez vous considérer comme ayant une personnalité dépendante affective et/ou sexuelle.
Il est à noter que l’on peut être un dépendant affectif ou sexuel en dehors d’une relation de couple uniquement. On peut l’être à propos d’un ami, d’un parent, d’un enfant, etc.
Il y a lieu de considérer les critères suivants en ayant en tête l’affectivité ou la sexualité, ou en tout cas les voir dans cette perspective.
Critères diagnostiques de dépendance affective et/ou sexuelle
- La personne a du mal à prendre des décisions dans la vie courante sans être rassurée ou conseillée de manière excessive par autrui (Ex. : le conjoint, les parents, etc.);
- La personne a besoin que d’autres assument ses responsabilités dans la plupart des domaines importants de sa vie (Ex. : émotionnel, social, financier);
- La personne a du mal à exprimer un désaccord avec autrui de peur de perdre son soutien ou son approbation. (Nota : Ne pas tenir compte d’une crainte réaliste de sanctions. Dans ce critère diagnostique on risque de retrouver ce qui s’appelle la personnalité « caméléon ». C’est une personne qui ne dit jamais un mot plus haut que l’autre. Elle pense et dit ce que les autres pensent et disent. Souvent elle renie sa propre opinion, son propre sentiment. Elle ne s’oppose jamais. C’est comme si elle fondait dans le décor. Comme le caméléon);
- La personne a du mal à initier des projets ou à faire des choses seule (par manque de confiance en son propre jugement ou en ses propres capacités plutôt que par manque de motivation ou d’énergie). Exemple : quand on demande à la personne ce qu’elle a le goût de faire ou de manger, elle répond systématiquement: « et toi? ». Il est très difficile pour la personne de choisir;
- La personne cherche à outrance à obtenir le soutien et l’appui d’autrui, au point de se porter volontaire pour faire des choses désagréables. C’est le pire critère diagnostique car c’est ici que la personne accepte l’inacceptable, se renie en quelque sorte. Tout faire, même si c’est contraire à ses valeurs profondes, pour se faire aimer ou pour éviter de se faire rejeter et avoir à se confronter à la solitude;
- La personne se sent mal à l’aise ou impuissante quand elle est seule par crainte exagérée d’être incapable de se débrouiller ;
- Lorsqu’une relation proche se termine, la personne cherche de manière urgente une autre relation qui puisse assurer les soins et le soutien dont elle a besoin ;
- La personne est préoccupée de manière irréaliste par la crainte d’être obligé de se débrouiller seule. L’utilisation du courrier électronique et les groupes de discussions (chatlines) peuvent être, par exemple, symptomatiques d’une dépendance affective en ce sens qu’on peut éprouver des symptômes dépressifs, éprouver de la tristesse ou de l’abandon en ne recevant pas les lettres d’amour virtuelles tant attendues, être déçu par le trop peu de courrier électronique reçu ou revenir constamment vérifier s’il n’y a pas de courrier électronique qui nous attend; le malaise, la frustration d’avoir manqué un rendez-vous, etc.
Peut-on vraiment qualifier une dépendance de plus importante qu’une autre ? À mon sens non. Avez-vous seulement idée à quel point la dépendance affective ou sexuelle peut faire des dégats ?
Et cette « maladie » arrive tout autant chez les hommes que chez les femmes. Il est fréquent de rencontrer des dépendants affectifs ou sexuels chez le conjoint de l’alcoolique et/ou du toxicomane, on parle alors de codépendance.
Le dépendant affectif reste « accroché » à son conjoint pour diverses raisons : parce que la sexualité est satisfaisante (c’est souvent ce qui fonctionne le mieux dans la relation) et que l’on a le sentiment de ne pouvoir s’en passer, l’insécurité financière joue aussi un rôle important quand on pense quitter son conjoint. Enfin, l’idée de la solitude est souvent terrifiante.
Et il y a aussi (évidemment) toutes les raisons liées à la présence d’enfants dans le couple.
La dépendance affective ou sexuelle peut découler d’un ensemble de facteurs dont le principal est l’environnement familial déficient, nommément la famille dysfonctionnelle, environnement dans lequel l’individu a pu être carencé au niveau affectif.
Un des deux parents (ou les 2) a été souvent élevé lui-même, dans le cadre d’une famille dysfonctionnelle. Ensuite, le modèle se reproduit d’une génération à l’autre. C’est le même phénomène qu’un enfant qui voit son père battre sa mère et qui reproduit, avec sa conjointe, quand il est adulte, le même pattern que son père.
Normalement, l’enfant doit avoir, dès son bas âge, des relations significatives avec ses parents, être guidé, encadré, discipliné, recevoir l’affection et un soutien ferme et confiant pour ses accomplissements afin de façonner son identité, obtenir une confiance en lui et une estime de lui-même qui lui donne de la valeur.
Le dépendant affectif ou sexuel a pu recevoir, dans son enfance, par exemple, des messages verbaux négatifs, se faisant dire qu’il valait peu ou rien, qu’il était inadéquat ou inutile quand il faisait des choses, qu’il n’irait pas bien loin dans la vie. Il a pu également recevoir des messages non-verbaux négatifs comme, par exemple, la surprotection de la mère, la tyrannie d’un père violent et dictateur, la non-présence d’un père (absent de la maison), l’indifférence et la non-reconnaissance des parents vis-à-vis des réalisations de l’enfant, etc.
Le dépendant affectif, dans ces circonstances, a écopé d’un manque d’autonomie, a souvent été abandonné, a subi l’alcoolisme ou la toxicomanie (demandez à un alcoolique si son père ou sa mère l’était, dans 75% des cas, il répondra oui).
D’ailleurs combien de femmes, par exemple, ont pensé aller chercher l’amour et l’affection dans la sexualité avec un homme alors que, bien souvent, c’était l’amour de leur père qu’elles recherchaient ?
L’enfant, n’ayant pas reçu cette sécurité affective étant jeune, il est fréquent qu’il veuille rechercher l’approbation et la revalorisation lorsqu’il devient adulte, afin d’établir des bases solides pour une estime de soi valable.
N’ayant pas connu des relations interpersonnelles enrichissantes, mais surtout significatives, dans la période de l’enfance, la personne cherche à connaître un(e) conjoint(e), un ami, ou même un(e) collègue ou un patron, qui saura l’admirer et lui révéler ses qualités et ses ressources personnelles cachées.
Enfin, si elle ne réussit pas à se réaliser, la personne pourrait compenser afin d’éviter d’entrer en contact avec sa souffrance. Elle pourrait sombrer dans d’autres dépendances (ce qui est souvent le cas) telles l’alcoolisme, la toxicomanie, la dépendance au travail, la cyberdépendance, l’anorexie ou la boulimie, le sport pathologique, etc.
Le dépendant affectif ou sexuel se réalise à travers l’autre. Mais il y a un autre aspect à cette addiction et c’est celui de se sentir responsable du bonheur de l’autre.
Combien de fois n’ai-je pas entendu une femme d’alcoolique, de joueur ou de toxicomane me dire ou le vivre inconsciemment : « je vais tellement aimer mon mari, qu’il va arrêter de consommer ou de jouer à cause de moi, qu’il va changer son comportement ».
Ces deux aspects de la dépendance affective ou sexuelle ont pour but de chercher et retrouver une source de valorisation personnelle (ne serait-il pas extraordinaire de « sauver » l’autre ?), de justifier sa raison d’être à travers l’autre et donc d’atteindre le bien-être.
Mais attention, chez le dépendant affectif ou sexuel, tout cet exercice, tout ce déploiement d’énergie sont en place afin, souvent, de combler un vide intérieur. Il dépend donc de beaucoup de monde : amis, parents, conjoint et dévie de ses propres besoins à combler.
Il abandonne ses intérêts personnels pour se centrer sur quelqu’un qu’il considère comme plus important que lui. Il va se plier au moindre désir de l’autre. Cela peut même aller jusqu’à devenir victime de manipulation et accepter l’inacceptable.
Jusqu’où cette réalité du dépendant affectif ou sexuel peut-elle mener ?
La dépendance affective ou sexuelle n’est pas moins pire qu’une autre dépendance, car elle porte son lot de souffrances. Parlez-en aux dépendants affectifs ou sexuels eux-mêmes.
La dépendance affective, c’est, en bref, compter sur une autre personne pour se développer (affectivement, socialement, personnellement). N’exister que par l’autre. Compter sur l’autre pour son propre bonheur… À ce compte, je la compare à toutes les autres dépendances. Le « produit » consommé est humain, sexuel, affectif.
Que pouvez-vous faire maintenant ?
Il n’existe pas de traitement « miracle », mais il y a quand même une bonne nouvelle : si la dépendance affective ou sexuelle est comparable à n’importe quelle autre addiction, alors il est possible d’en arrêter la progression et d’en sortir.
Être d’abord heureux pour soi, combler ses propres besoins et ainsi tout le monde finira par en bénéficier. Installer une espèce de détachement émotif, c’est-à-dire vous approprier vos propres émotions, les assumer, se changer de l’intérieur; ensuite, la transformation de votre personne deviendra un objet d’attrait pour les autres autour de vous.
Ne déviez jamais de l’idée de combler vos propres besoins, d’avoir vos propres activités et de ne pas déroger à faire ce que vous devez faire, pour vous.
Et encore une fois, il n’y a que vous qui puissiez le faire, mais vous n’êtes pas obligé de le faire seul !
OUTIL DE SELF-COACHING
40 questions pour faire votre propre diagnostic
Modélisé de l’association D.A.S.A.
Attention : Cet outil requiert des conditions favorables d’environnement et de tranquillité émotionnelle pour son utilisation. Comme toujours, notez la date, l’heure, le lieu, la posture, l’état émotionnel et physique dans lesquels vous effectuez cette utilisation. Évitez soigneusement le travers consistant à utiliser cet outil en fonction de votre idéal et non en fonction de ce qu’est réellement votre action, besoin, réflexion ou senti profond, spontanément, à l’instant présent. Rappelez-vous que la chose la plus importante est d’être honnête avec vous-même. Ne vous comparez pas aux autres. La liberté dans la vie est de décider de vos propres normes. Enfin, dites-vous qu’il n’y a pas de bon coaché ou de mauvais coaché, l’important et l’utile, ce sont les questions que vous vous posez et les actions que vous enclenchez pour utiliser cet outil.
Important : Cet outil a uniquement pour but de fournir une information supplémentaire qui peut-être utilisée en complément d’un entretien. Il ne s’agit pas d’un service psychologique, mais d’information et d’éducation sur les phénomènes psychologiques. Aucune décision clinique ne peut-être prise sur la base de cet outil ou sur aucun autre instrument unique.
Les questions qui suivent sont destinées à vous guider dans l’identification éventuelle de signes de dépendance affective et/ou sexuelle. Elles ne constituent pas une méthode infaillible de diagnostic, pas plus que le fait d’y répondre négativement n’indique de façon absolue qu’aucun stade de dépendance n’est avéré.
Pour beaucoup de personnes, la dépendance affective et sexuelle se manifeste sous des formes variées, ce qui peut avoir pour résultat des façons très différentes d’aborder ces questions et d’y répondre. Quoiqu’il en soit, des questions brèves, précises, se sont souvent avérées comme un outil aussi efficace pour faire un diagnostic personnel que de longues explications sur ce qu’était cette forme d’addiction.
1°) Avez-vous déjà essayé de contrôler la fréquence de vos relations sexuelles ou de vos rencontres avec une personne donnée ?
2°) Trouvez-vous que vous êtes incapable de cesser de voir une personne donnée si vous savez que voir cette personne est toxique pour vous ?
3°) Avez-vous le sentiment que vous ne voulez pas que l’on soit au courant de vos activités sexuelles ou amoureuses ? Avez-vous l’impression que vous avez besoin de cacher ces activités aux autres (amis, famille, collègues, conseiller, médecin, etc.) ?
4°) Êtes-vous complètement euphorique ou complètement déprimé après un acte sexuel ou une rencontre amoureuse ?
5°) Avez-vous eu des activités sexuelles à des moments déplacés, dans des endroits déplacés et/ou avec des personnes inappropriées ?
6°) Vous faîtes-vous des promesses ou vous donnez-vous des règles au sujet de votre comportement sexuel ou amoureux que vous n’arrivez pas à tenir ?
7°) Avez-vous eu ou avez-vous des relations sexuelles avec quelqu’un avec qui vous ne souhait(i)ez pas en avoir ?
8°) Pensez-vous qu’une activité sexuelle ou une relation peut rendre la vie supportable ?
9°) Avez-vous déjà eu le sentiment que vous deviez vous livrer à une activité sexuelle ?
10°) Pensez-vous que quelqu’un peut vous « doper » ?
11°) Tenez-vous une liste, écrite ou non, du nombre de partenaires que vous avez eus ?
12°) Vous sentez-vous désespéré ou mal à l’aise quand vous êtes éloigné de votre partenaire sexuel ou affectif ?
13°) Avez-vous perdu la notion du nombre de partenaires sexuels que vous avez eus ?
14°) Vous sentez vous désespéré d’avoir besoin d’un amant, d’un « shoot » sexuel ou d’un futur compagnon ?
15°) Avez-vous des relations sexuelles sans vous préoccuper des conséquences (par exemple la menace d’être pris ou le risque d’attraper un herpès, une maladie vénérienne, le SIDA, etc.)
16°) Pensez-vous que vous avez tendance à répéter le même genre de mauvaises relations ?
17°) Avez-vous le sentiment que dans une relation, votre seule (ou votre principale) force réside dans votre habilité sexuelle ou dans votre capacité à procurer une intense excitation émotionnelle ?
18°) Vous sentez-vous comme une marionnette inanimée si vous n’avez personne autour de vous avec qui flirter ? Avez-vous le sentiment que si vous n’êtes pas avec votre partenaire sexuel ou amoureux, vous n’êtes pas « vraiment vivant » ?
19°) Avez-vous le sentiment que vous avez droit au sexe ?
20°) Vivez-vous une relation que vous n’arrivez pas à arrêter ?
21°) Vous est-il arrivé de mettre en péril votre stabilité financière ou votre situation sociale en poursuivant un partenaire sexuel ?
22°) Croyez-vous que les problèmes que vous rencontrez dans votre vie amoureuse proviennent du fait de ne pas avoir assez de relations sexuelles ou pas celles qu’il faudrait, ou de continuer à vivre avec une personne qui n’est pas « la bonne » ?
23°) Vous est-il arrivé de menacer ou de détruire une relation sérieuse par des activités sexuelles à l’extérieur de cette relation ?
24°) Avez-vous le sentiment que la vie n’aurait pas de sens sans une relation amoureuse ou sans sexe ? Avez-vous le sentiment que vous n’auriez pas d’identité si vous n’étiez pas l’amant(e) de quelqu’un ?
25°) Vous arrive-t-il de flirter ou de faire l’amour sans même avoir eu l’intention de le faire ?
26°) Est-ce que votre comportement sexuel et/ou amoureux influe sur votre réputation ?
27°) Est-ce que pour vous le sexe ou les « relations » sont un moyen d’essayer de résoudre les problèmes de la vie et d’y échapper ?
28°) Êtes-vous gênés par le fait de vous masturber, à cause de la fréquence avec laquelle vous le faites, à cause des fantasmes auxquels vous faites appel, des accessoires que vous utilisez ou des endroits où vous le faites ?
29°) Est-ce que vous avez des habitudes de voyeurisme, d’exhibitionnisme, etc. qui vous mettent mal à l’aise ou qui vous font souffrir ?
30°) Est-ce qu’il vous semble qu’il vous faut de plus en plus d’énergie dans vos activités sexuelles ou amoureuses simplement pour atteindre un degré « acceptable » de soulagement physique et émotionnel ?
31°) Est-ce que vous avez besoin de faire l’amour ou de « tomber amoureux » pour vous sentir un « vrai homme » ou une « vraie femme » ?
32°) Avez-vous le sentiment que votre comportement sexuel ou amoureux ne vous apporte pas plus de satisfactions que si vous étiez coincé dans un tourniquet ? Êtes-vous fatigué de cette situation ?
33°) Êtes-vous incapable de concentrer votre attention sur d’autres domaines de votre vie parce que vous êtes préoccupés par une autre personne ou par le sexe ?
34°) Vous surprenez-vous en train de penser de façon obsédante à une personne en particulier ou à un acte sexuel même si ces pensées vous font souffrir, vous mettent mal à l’aise ou vous font sentir en manque ?
35°) Est-ce qu’il vous est arrivé de vouloir stopper ou maîtriser vos activités sexuelles ou amoureuses pendant une période donnée ? Avez-vous souhaité être moins dépendant émotivement ?
36°) Trouvez-vous que la douleur dans votre vie devient de plus en plus forte, quoi que vous fassiez ? Avez-vous peur que, tout au fond, vous ne soyez inacceptable ?
37°) Avez-vous le sentiment de manquer de dignité, de plénitude ?
38°) Avez-vous le sentiment que votre vie sexuelle et/ou amoureuse affecte de manière négative votre vie spirituelle ?
39°) Avez-vous le sentiment d’avoir perdu le contrôle de votre vie à cause de votre comportement sexuel et/ou amoureux ou de votre dépendance excessive ?
40°) Avez-vous jamais pensé que vous pourriez tirer davantage de votre vie si vous n’étiez pas autant mené par vos quêtes sexuelles ou amoureuses ?
Si vous avez répondu oui à 21 questions ou plus, il est probable que vous ayez un problème de dépendance affective et/ou sexuelle ou que vous en soyez sur le chemin.
Si la lecture de ces questions vous a fait comprendre que votre comportement amoureux ou vos difficultés émotionnelles ont peut-être quelque chose de suspect, alors que faire ?
Tout d’abord, sachez que vous n’êtes plus seul, que beaucoup ont vécu des schémas de dépendance mis en évidence par ces questions et ont trouvé le chemin de la liberté de s’abstenir.
Enfin, Il existe peut-être des groupes de parole et d’auto-support de dépendants affectifs et sexuels dans votre région, y assister vous mettra en contact avec des personnes qui vivent ou qui ont vécu ce que vous vivez.
Selon les groupes de parole D.A.S.A (Dépendants Affectifs et Sexuels Anonymes) qui respectent le « Programme de rétablissement en 12 étapes et 12 traditions » inspiré par les Alcooliques Anonymes, les douze caractéristiques des dépendants affectifs et sexuels sont les suivantes :
(Note importante : Ce programme d’entraide entre personnes dépendantes est d’origine américaine et la référence à Dieu y est strictement spirituelle sans aucun parti-pris, ni religieux, ni dogmatique).
- Étant donné que nous n’avons pas de saine échelle de valeur, nous nous engageons sexuellement ou nous attachons émotivement à des personnes sans vraiment les connaître.
- Par crainte d’être abandonnés et laissés tout seuls, nous endurons et retournons à des relations douloureuses ou destructrices, nous cachant à nous-même et aux autres nos besoins de dépendance, devenant de plus en plus isolés et éloignés de nos amis, de nos proches, de nous-mêmes et de Dieu (Tel que chacun(e) le conçoit).
- Par crainte d’un manque affectif ou sexuel, nous recherchons compulsivement et vivons une relation après l’autre, en poursuivant parfois même, plus d’une à la fois.
- Nous confondons l’amour avec le manque d’amour, l’attirance physique et sexuelle, la pitié et le besoin de sauver ou d’être sauvé.
- Nous nous sentons vides et incomplets lorsque nous nous retrouvons seuls. Tout en étant terrorisés par l’intimité et l’engagement, nous sommes continuellement à la recherche de nouvelles relations ou contacts sexuels.
- Nous sexualisons le stress, la culpabilité, la solitude, la colère, la peur et la jalousie. Nous nous servons de la dépendance affective et du sexe pour compenser notre manque d’estime de soi, de dignité et de support.
- Nous nous servons du sexe et de notre attachement affectif pour manipuler ou contrôler les autres.
- Nous devenons paralysés ou sérieusement dérangés par des obsessions ou des fantasmes à caractères romantiques ou sexuels.
- Nous évitons de nous prendre en charge en nous attachant continuellement à des gens qui ne sont pas émotivement disponibles.
- Nous nous enlisons dans la dépendance affective, l’intrigue romantique ou les activités sexuelles compulsives.
- Pour éviter de nous sentir vulnérables, nous irons peut-être jusqu’à éviter tout contact intime, confondant ainsi une sorte d’anorexie affective ou sexuelle avec du rétablissement.
- Nous prêtons aux autres des pouvoirs magiques. Nous les idéalisons et les harcelons pour ensuite les délaisser et les blâmer de ne pas avoir été à la hauteur de nos attentes et de nos fantasmes.
Si cela vous intéresse, si vous vous reconnaissez ou tout simplement si cela vous parle alors…parlons-en ensemble.
Prenez bien soin de vous & de ceux que vous aimez,
Olivier Kramarz
Addictologue, Life Coach et Thérapeute TCC
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