Avez-vous remarqué que beaucoup de vos croyances sont devenues des dogmes ?
Vous trouvez peut-être que j’utilise un bien grand mot pour définir vos croyances, mais c’est ce que j’ai pu constater chez les gens qui avaient des croyances si ancrées qu’ils n’arrivaient pas à s’ouvrir à de nouvelles façons de penser ou de faire.
Définissons d’abord les mots croyance et dogme.
Une croyance est une certitude plus ou moins grande que notre esprit tient pour vraie.
Un dogme est une affirmation considérée comme une vérité fondamentale, incontestable et intangible par une autorité politique, familiale, philosophique, ou religieuse qui emploiera dans certains cas la force pour l’imposer.
Cette affirmation est donc une opinion émise sur le ton de la certitude absolue et est imposée comme une vérité indiscutable.
Lorsqu’elle était jeune, une coachée allait dans un couvent tenu par des religieuses catholiques, on lui disait que seulement ceux qui faisaient partie de la religion catholique pouvaient aller au ciel. On lui inculquait que le Dieu qu’elle adorait était le vrai Dieu et que ceux des autres religions étaient faux.
Un jour, par curiosité, elle a visité une église protestante. Elle se sentait tellement fautive qu’elle s’est assuré que personne ne l’avait vu y entrer. Après sa visite, elle a eu peur d’être châtiée parce qu’on lui avait enseigné que Dieu voyait tout, qu’il était omniprésent.
Elle avait l’impression qu’il y avait un œil tout-puissant qui suivait sans cesse tout le monde et qu’il y avait une épée de Damoclès au-dessus de la tête de quiconque croyait à ce dogme.
Et vous ? À quel point tenez-vous à vos croyances ?
Avez-vous peur de subir un châtiment quand vous allez à l’encontre de ce que vous avez appris ?
Il est tout à fait normal d’avoir des croyances, mais elles doivent émaner de vous et non de l’extérieur et vous procurer un bien-être intérieur.
Malheureusement, la plupart des croyances auxquelles nous avons adhéré viennent d’ailleurs, principalement de notre éducation familiale, religieuse, scolaire et sociale.
Il est surtout important de se souvenir que ce que nous tenons pour vrai aujourd’hui n’est pas nécessairement vrai pour toujours.
Pour découvrir toutes les croyances que vous entretenez, portez attention à vos émotions (sentiment désagréable causé par une accusation mentale, telle la colère ou encore par un « il faut » suivi de quelque-chose que vous n’avez pas envie de faire).
Chacune d’entre elles est causée par l’une de vos croyances à laquelle vous tenez mordicus.
Plus votre croyance se rapproche d’un dogme, plus l’émotion sera grande et plus vous voudrez convaincre les autres que vous avez raison.
Prenons l’exemple d’une femme qui croit que boire de l’alcool peut la rendre malade. Elle s’en abstient et arrive à se contrôler très bien mais elle s’est attiré un conjoint qui aime bien prendre un verre de temps en temps.
Elle vit sans cesse des émotions parce qu’elle veut que son mari arrête de boire et il résiste puisqu’il pense que le comportement de sa femme n’est pas dicté par l’amour mais bien par une croyance qu’elle entretient (et accessoirement un désir de le contrôler).
Le fait qu’elle vit des émotions nous indique que c’est sa peur d’être malade qui la contrôle, mais elle est convaincue que c’est vraiment son choix et qu’elle ne se fait pas contrôler par sa peur. (Voir aussi l’outil « La différence entre la Maîtrise et le Contrôle »)
Comment peut-on savoir qu’on se contrôle ? Quand on cherche à contrôler tous ceux qui ne croient pas à la même chose que nous, c’est un signe qu’une croyance est devenue un dogme : cette croyance est convaincue de détenir la vérité et que celle-ci est indiscutable.
La femme dans mon exemple ne réalise pas que ce dont nous avons peur se manifeste toujours. En effet, le subconscient ne comprend que les images et les sentiments qui accompagnent nos pensées.
Ainsi, dès que cette femme parle d’alcool (ou qu’elle y pense ou lit sur le sujet), elle y associe le mot MALADE. Son subconscient l’imagine donc en mauvaise santé.
Je ne suis pas en train de dire que cette dame ait tort. Il est certain que chaque substance que nous ingérons et qui n’est pas nécessaire au bon fonctionnement de notre corps lui exige davantage de travail pour la digérer, l’assimiler et l’éliminer.
Cela dit, j’ai rencontré plusieurs personnes qui ont fait des abus et qui ont vieilli en bonne santé et étaient pleines d’énergie. Je sais donc que tout est possible pour quelqu’un qui est motivé par amour pour lui-même et non par une croyance venue de l’extérieur.
Faire quelque chose par amour pour soi signifie que même si nous savons que certaines choses ne sont pas bénéfiques pour nous et que leurs effets sont parfois dommageables, nous nous acceptons dans le fait que nous dévions PARFOIS de nos besoins, sans nous juger ou nous sentir coupable.
EXERCICE DE SELF-COACHING
Le fait de ne pas laisser une croyance devenir un dogme, qui nous amène vers le contrôle de soi et des autres, nous aide à nous ouvrir à de multiples possibilités, à être plus tolérant, et par suite, à avoir de meilleures relations avec les autres et avec nous-même.
Je vous suggère donc de commencer à faire la liste de vos croyances. Prenez avec vous en permanence un petit carnet et un stylo.
Au fur et à mesure que vous en découvrirez une nouvelle, ajoutez-la à votre liste.
Cotez chacune d’entre elles sur une échelle de 1 à 10. Le nombre choisi doit indiquer le degré de contrôle qu’exerce cette croyance en vous.
Pour vous aider à faire cet exercice, vérifiez jusqu’à quel point vous vivez des émotions lorsque vous ou l’un de vos proches n’écoutez pas la croyance en question.
Le but de ce travail n’est pas de vous faire sentir coupable. Si c’est le cas, abstenez-vous de faire cette liste.
Votre motivation doit être d’apprendre à vous connaître davantage et de vous aider à vous accepter.
Plus vous vous accepterez, plus vous vous autoriserez à dévier à l’occasion de vos croyances et moins vous serez dans le contrôle. Vous récupérerez ainsi toute l’énergie que vous utilisiez pour vous contrôler.
Peu à peu, vous SAUREZ au lieu de CROIRE, c’est-à-dire que vous connaîtrez ce qui est bénéfique pour VOUS seulement.
Vous ne serez plus dérangé par les personnes qui agissent autrement. Vous comprendrez qu’il est impossible que nous ayons tous les mêmes besoins et que tout un chacun a des expériences différentes à vivre pour apprendre à se connaître.
Souhaitez-vous vivre dans l’illusion d’un sentiment de sécurité apporté par toutes vos croyances ou vous ouvrir à de nouvelles façons de penser et à de nouvelles expériences afin d’évoluer ?
Souvenez-vous que rien ne peut changer dans votre vie sans que vous ayez pris la décision qu’il en soit ainsi.
Et comme toujours… il n’y a que vous qui puissiez prendre cette décision et effectuer ce changement mais…
vous n’êtes pas obligé(e) de les faire seul(e).
Parlons-en ensemble.
Prenez bien soin de vous et de ceux que vous aimez,
Olivier Kramarz
Thérapeute TCC, Life Coach, Addictologue.
Publier une Réponse
Merci de commenter ci-dessous